La Kétamine

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Le chlorhydrate de kétamine est un produit utilisé en France en anesthésie vétérinaire et humaine. Elle se présente sous forme de poudre cristalline blanche, de liquide (ampoules, flacons) ou de comprimé ou gélule (rare en France).
Ses appellations sont : spécial K, K, ket, kéta, Kit Kat, Vitamine K, Kétalar.

Elle a des propriétés anesthésiques et analgésiques, à dose plus faible elle génère des effets hallucinogènes. La prise de kétamine entraîne un engourdissement avec la perte du sens de l’espace. Un sentiment de dissociation entre le corps et l’esprit peut être éprouvé.

A faible dose, les effets prennent la forme d’une sensation de flottement, d’impression que les mouvements se ralentissent dans un état de rêve éveillé coloré et cotonneux.
Les effets peuvent prendre la forme d’impressions délirantes (visions déformées des personnes et des objets, sentiment que le temps s’arrête, perte de la sensation physique de son corps) ou d’hallucinations, notamment celle de sortir de son propre corps. Dans ce dernier cas, les effets décrits par les usagers s’apparentent aux expériences de mort imminente rapportées par certaines personnes atteintes de coma.

Le produit est généralement « sniffé », notamment chez les consommateurs de cocaïne. La kétamine peut également être ingérée, bue, ou injectée en intraveineuse ou en intramusculaire, mais ces pratiques restent marginales.

L’apparition et la durée des effets dépendent du mode de consommation. En sniff, la kétamine agit en 5 à 10 minutes et ses effets durent entre 1 et 2 heures. Ingérée, elle met 20 à 30 minutes pour agir pour une durée d’environ 4 heures. Par injection intraveineuse les effets surviennent au bout de quelques secondes et durent une dizaine de minutes. Par injection intramusculaire ils mettent entre 2 à 4 minutes pour se faire sentir et durent environ 1 heure.
Une accoutumance amène les usagers à augmenter progressivement les doses consommées.

L’utilisation illicite de la kétamine peut entraîner :
– des troubles de la vision et de l’élocution,
– des nausées et des vomissements,
– des chutes, des pertes de connaissance, voire le coma,
– de la confusion et des propos incohérents,
– une perte de la coordination motrice et une rigidité musculaire (sensations d’engourdissement et de crampes).
– des troubles psychiques (anxiété, attaques de panique) et neurologiques (paralysies temporaires), notamment en cas d’association avec d’autres hallucinogènes et/ou de l’alcool.
– des modifications de la respiration et du rythme cardiaque.

Le principal risque auquel expose l’usage de kétamine est ce que les usagers décrivent sous le terme de « K-hole » (bad trip) : des troubles de l’humeur et du comportement, une perte d’identité et du contact à la réalité, des visions effrayantes, cauchemardesques qui peuvent conduire à un état de panique. Ces épisodes peuvent être suivis de phases d’anxiété et/ou de dépression ; ils peuvent aussi occasionner des troubles psychiatriques graves nécessitant une prise en charge hospitalière et un traitement.

L’usager de kétamine est plus vulnérable aux accidents (chutes, brûlures accidentelles, etc.) du fait des caractéristiques anesthésiantes de cette drogue qui entraînent une insensibilité à la douleur, une baisse des perceptions sensorielles et une incapacité à se déplacer normalement.
La surdose de kétamine est rare mais c’est une urgence médicale mettant en cause le pronostic vital.

La kétamine est une drogue classée parmi les stupéfiants, à l’exception des préparations injectables réservées aux milieux hospitaliers et vétérinaires.

L’usage est interdit : l’article L3421-1 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (3750€) et des peines de prison (jusqu’ à 1 an).

L’incitation à l’usage et au trafic et la présentation du produit sous un jour favorable sont interdites : l’article L3421-4 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (jusqu’à 75000€) et des peines de prison (jusqu’à 5 ans).

Les actes de trafic sont interdits : les articles 222-34 à 222-43 du Code Pénal prévoient des amendes (jusqu’à 7 500 000 €) s’accompagnant de peines de prison (jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle).

Règles générales :

Toute consommation expose à des risques. Si consommation il y a, il vaut mieux :
• s’abstenir, voire reporter la consommation, quand on se sent mal ou qu’on éprouve de l’appréhension.
• ne pas mélanger plusieurs produits ensemble.
• limiter la fréquence des consommations.
Si vous êtes consommateurs, ne consommez pas seul, et entourez-vous de personnes de confiance.

Concernant la kétamine :

La prise d’un repas est déconseillée à cause des risques de nausées.
Ne pas mélanger plusieurs produits ensemble.
Limiter la fréquence de la consommation.

Si vous êtes consommateur, afin de limiter les risques de blessures et d’accidents liés à l’effet anesthésiant et à l’incapacité de se déplacer normalement, il est important de consommer dans un endroit calme, confortable et ne nécessitant pas de se déplacer.
Eviter de conduire un véhicule ou d’entreprendre une activité « à risques ».
En cas de « bad trip », proposer à l’usager un lieu calme et propice à la détente, lui rappeler qu’il se trouve sous les effets de la drogue et qu’ils vont se dissiper.
L’injection est à éviter en raison des risques supplémentaires liés à ce mode d’usage (infections de la peau, du sang ou réaction allergique face à une substance étrangère introduite dans l’organisme).
L’injection représente un risque de transmission du VIH et des hépatites B et C.

Si vous souhaitez en parler ou vous soigner, vous pouvez prendre contact avec un CSAPA ou un CAARUD qui vous accompagnera gratuitement. Une équipe de professionnels vous accompagnera dans vos démarches sociales, psychologiques et médicales.

Liens utiles :

Le site drogues Info Service (www.drogues-info-service.fr)
Le site internet de la Mission Interministérielle de Lutte contre la Drogue et la Toxicomanie (www.drogues.gouv.fr)