Le Cannabis

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Le cannabis est une plante : il se présente sous forme « d’herbe » (mélange de feuilles, de tiges et de fleurs séchées), de résine (obtenue en pressant les fleurs et en les coupant avec des produits plus ou moins toxiques comme la paraffine, de la cire, de l’huile de vidange…) ou d’huile (résine macérée dans de l’alcool)
Le principe actif responsable des effets du cannabis est le THC (Tétrahydrocannabinol) Sa concentration varie de manière importante, de 10% en moyenne pour l’herbe et la résine à 30% pour l’huile. Plus la concentration est élevée, plus les effets du cannabis peuvent être importants.
Ses appellations sont : marijuana, ganja, beuh, zeb, weed, zamal, haschisch, h, teuchi, chichon, chocolate….

L’intensité des effets varie selon chaque personne, le contexte dans lequel elle consomme, la quantité et la concentration du cannabis en THC.
Le cannabis peut être fumé sous forme de cigarettes roulées avec du tabac (joint), avec une pipe (shilom), ou avec une pipe à eau (bang, narghilé). Il peut également être ingéré sous forme d’une préparation culinaire (gâteau et infusion principalement)
Un sentiment de détente et de bien-être, une euphorie qui donne envie de rire pour un rien, une intensification des perceptions sensorielles, ainsi qu’une modification de l’appréciation du temps et de l’espace : le temps semble passer plus lentement alors que les sons, les images et les sensations tactiles gagnent en intensité et en finesse ; une impression de « planer », une facilitation de parole et de la relation aux autres (désinhibition). Attention : les effets du cannabis sont caractérisés par une amplification des perceptions et de l’humeur qui peut provoquer, notamment lors des premières consommations, un sentiment de malaise et d’angoisse intense (ce que nombre d’usagers appellent le « bad trip ».
Lorsque le cannabis est fumé, ses effets apparaissent rapidement, s’intensifient au bout de 15 à 20 mn et durent entre 2 et 4 heures. Lorsqu’il est ingéré, ses effets apparaissent au cours de la digestion (selon les cas entre 1/2h et 2h après la consommation) et ont une durée un peu plus longue (4 à 6 heures)

Les troubles très fréquents sont ressentis de manière différente d’un usager à l’autre et ne durent que le temps des effets du cannabis :
Baisse de capacité de concentration, voix enrouée, toux, bouche sèche, rougeur des yeux, dilatation des pupilles, somnolence. Augmentation de la tension artérielle, du rythme cardiaque (palpitations), augmentation de l’appétit, fringale, troubles digestifs, (nausées, plus rarement vomissements et diarrhées) maux de tête, altération de la mémoire immédiate qui permet de garder en mémoire quelque chose que l’on vient de voir , d’entendre , de percevoir.
A long terme : bronchite chronique, pneumothorax, cancers (du poumon, de la gorge, de l’œsophage, de la langue) les risques de bronchites et de cancers sont encore plus importants lorsque le cannabis est associé au tabac.
La consommation régulière et prolongée dans le temps entraine l’usager à augmenter les doses consommées pour obtenir les mêmes effets (tolérance). A l’arrêt de la consommation, les usagers réguliers peuvent présenter les symptômes suivants : sentiments de mal-être, d’irritabilité, de stress, troubles du sommeil, sueurs froides, transpiration excessive, migraines, difficultés de concentration
A savoir : le cannabis peut être détecté de 3 à 5 jours en cas d’usage occasionnel et jusqu’ à plus de deux mois en cas d’usage régulier dans les urines, de 6 à 24 heures dans le sang, et de 2 à 3 jours dans la salive.

Le cannabis est une drogue classée parmi les stupéfiants. L’usage est interdit : l’article L3421-1 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (3750€) et des peines de prison (jusqu’à 1 ans).
L’incitation à l’usage et au trafic et la présentation du produit sous un jour favorable sont interdites : l’article L3421-4 du Code de la Santé Publique prévoit des amendes (jusqu’à 75000€ et des peines de prison (jusqu’à 5 ans).
Les actes de trafic sont interdits : les articles 222-34 à 222-43 du Code Pénal prévoient des amendes (jusqu’à 7500 000€) s’accompagnant de peines de prison (jusqu’à 30 ans de réclusion criminelle).

Toute consommation expose à des risques.
Il est préférable de s’abstenir, en tout cas de reporter la consommation, quand on se sent mal ou qu’on éprouve de l’appréhension
Ne mélangez pas plusieurs produits ensemble.
Limiter la fréquence de consommations
Face à une réaction de panique causée par la consommation de cannabis (« bad trip »), il faut rassurer l’usager en lui expliquant que les effets vont disparaitre et que tout va redevenir normal.
L’apparition retardée des effets du cannabis ingéré doit inciter à éviter d’en consommer à nouveau trop vite, car ils ont plus puissants et ne peuvent être régulés comme lorsqu’il est fumé. Il est également nécessaire de prévoir du temps de libre dans les heures qui suivent et surtout ne pas prendre la route.
Si vous souhaitez en parler et vous faire soigner vous pouvez prendre contact avec un CSAPA qui vous accueillera gratuitement et mettra à votre disposition une équipe de professionnels pluridisciplinaires dans l’accompagnement de vos démarches sociale, psychologique et/ou médicale. La prise en charge doit dans tous les cas s’appuyer sur un accompagnement long et continu.
Si vous souhaitez vous informer, le site drogues Info Service (www.drogues-info-service.fr) offre notamment un dictionnaire des drogues, des questions fréquentes, des quizz, mais permet également de dialoguer et d’être aidé et orienté en fonction de vos besoins.
Enfin tout professionnel de la santé (médecin, infirmier, scolaire ;..) peut également vous aider ou vous orienter vers les structures spécialisées.